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Remue!

REMUE! 

Questionner le trait de la calligraphie arabe

Remue!
résilience

c'est

écrit

«...Lorsqu’une transformation soudaine nous fait réaliser que les outils en notre possession ne fonctionnent plus dans le système dans lequel on nous a largués, nous nous sentons dépouillés, au  milieu d’un désarroi indescriptible. 
Nous n’avons alors d’autres choix que de puiser dans notre socle et de chercher au plus profond de nos expériences personnelles, un moyen de nous en sortir. 
Dans cette impasse, un souvenir resurgit alors d’une période paisible et lointaine de mon histoire, où une grand-mère aimante et bienveillante me conseillait d’affronter mes démons, de raconter mes peurs et de confier mes cauchemars à un cours d’eau en remuant l’indexe sous l’eau. En faisant le geste du ‘NON’ je devais dire une ‘formule magique’ sensée changer le cours des choses et dévier la direction des lignes de mon destin. 

Ma baguette à moi était mon doigt,  ma force était ma volonté d’agir et mes démons étaient confiés à mère nature qui les emportait par l’écoulement de l’eau pour les dissoudre, les éloigner de ma route et les retirer de ce qui s’écrit...

 

Remue!, change son état et dévie sa trajectoire! 
était la formule qui m’a bien aidée petite fille. 
Je la saisis et je me lance.»

Pensée comme une longue conversation avec le trait de la calligraphie arabe, l'exposition de Jouda Gomri évoque d’abord le souvenir apaisant d’une sagesse ancestrale qui remonte à la surface d’une mémoire menacée. “Remue !” en est le mot d’ordre, celui qui incite à l’action, à l’opposition face à un système mutant qui tend à s’installer.

Mais comment murmurer ses peurs sur la toile? Transcrire ses visions terrifiantes sans les fixer?

Une recherche minutieuse autour du trait, de la matière et de l'implication du corps dans l'acte de peindre, a aidé cette artiste, en quête de sens, à établir une distance avec les événements qui l'ont sidérée pour les dépasser.

 

 

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